Mutualisation des énergies pour la cause du café et du coton africain
Togo : « Le Togo va assumer le leadership des questions des filières du café et du Coton sur le plan mondial » SEM Aly Touré
A partir du 01er Octobre 2023, le Togo va assurer la présidence du conseil de l’OIC, Organisation Internationale du Café pendant une année. En vue d’assister le Togo dans les préparatifs pour la 136eme session du conseil de cette organisation qui aura lieu du 25 au 29 septembre 2023 en Inde, l’ivoirien SEM Aly Touré, Porte-parole des producteurs de café des 25 pays de l’OIAC, Organisation Inter -Africaine du Café est en séjour au Togo. Au terme de ces échanges aves les autorités et rencontré les producteurs, il s’est confié à la presse.
Des échanges fructueux avec le ministre Kodjo Adedze
Le Togo assure actuellement la vice-présidence du conseil de l’OIC et à la faveur de la 136eme session de cette organisation prévue à Bengaluru en Inde, le Togo va prendre la présidence du conseil, l’organe suprême de décision du conseil. C’est en sa qualité de porte-parole des producteurs de café des 25 pays de l’OIAC que l’ambassadeur Aly Toure a effectué une visite de 48 heures au Togo. Les discussions avec le ministre du commerce , de l’industrie et de la consommation locale ont porté sur plusieurs aspects dont notamment le rôle de chef de file des producteurs africains que le Togo devra jouer pour porter haut les préoccupations des pays africains à l’échelle mondiale.
« A partir du 01er octobre, c’est le Togo qui va piloter l’agenda de l’Organisation Mondiale du Café. Je suis venu indiquer au ministre Adedze le soutien massif et franc de la communauté du café africaine au Togo et voir comment créer les conditions pour que dans l’agenda mondial du café on puisse prendre en compte les préoccupations des pays producteurs du café en Afrique. Vous savez que nous avons quelques soucis et préoccupations sur la productivité, le rendement mais surtout sur les revenus qu’on paye aux producteurs de café. » a déclaré SEM Aly Touré.
Le Togo, avant-gardiste de la durabilité des filières des producteurs africains
Il est donc clair que la présidence du Togo revêt un enjeu majeur pour les producteurs africains dans la défense de leurs intérêts et surtout dans la durabilité des filières qui a trois dimensions. « Il y a d’abord la dimension économique, la dimension sociale et la dimension environnementale. Nous pensons qu’il faut mettre l’accent sur la durabilité économique parce que si on veut encourager les producteurs de café à continuer à faire ce métier, il faut que le prix qu’on leur donne soit un prix juste, un prix rémunérateur, un prix qui encourage le producteur et un prix qui permet aux producteurs de vivre dans la dignité. C’est notre message important au ministre su commerce du Togo pour que la question soit à l’ordre du jour des sessions du conseil. » a-t-il ajouté.
Une rencontre pour galvaniser l’Association des producteurs africains de coton(APROCA)
Au cours de son séjour, SEM Aly Touré qui est également le président du comite consultatif international du coton (ICAC-) , faîtière mondiale du coton a rencontré ce mardi l’APROCA, Association des producteurs africains de coton dirigée par Koussouwè Kouroufei à Atakpamé. La discussion a tourné essentiellement autour des problèmes que rencontrent les producteurs togolais du coton. Ces questions qui sont les mêmes un peu partout sur le continent concernent les prix et de productivité.
« En ma qualité de président de l’ICAC, j’ai lancé une invitation officielle à Mr Koussouwe pour qu’il nous rejoigne à la prochaine plénière qui aura lieu du 05 au 07 décembre 2023 en Inde afin de voir comment nous pourrons intégrer ces 15 pays membres producteurs du coton dans la faitière mondiale du coton. Il faut emmener ces organisations africaines à intégrer les faitières mondiales. Les problèmes lies au renforcement de capacités, la problématique des prix et des stocks, les maladies au niveau du café et du coton sont des sujets qui de discutent dans les faitières internationales avec non seulement d’échanger des expériences mais surtout de lever des fonds dans le cadre du renforcement des capacités des petits producteurs » a précisé SEM Aly Toure.
Il n’a pas manque de saluer l’exemple du Togo avec la Plateforme Industrielle d’Adetikope qui est une plateforme de transformation audacieuse de nos produits sur le marché international. « Nous ne pouvons plus nous permettre de continuer par exporter des produits bruts sur le marché international et j’encourage le gouvernement togolais à continuer dans cette marche. Il n’y a que dans cette marche que nous trouverons le salut. » a-t-il exhorté avant de finir « les perspectives ne seront bonnes que si les africains s’impliquent dans les négociations et dans les débats à l’international. La politique de la chaise vide ne paye pas dans les organisations inter-gouvernementales. Vous devriez être la ou les décisions se prennent. » a-t-il laissé entendre.Une grande partie du café africain est exporté à l’état brut, ce qui entraîne la perte des avantages économiques associés à la valeur ajoutée, privant ainsi le continent d’emplois et de montants colossaux de revenus.
Précisons qu’au Togo, c’est Enselme Gouthon, le secrétaire général du CCFCC , Comité de coordination pour les filières café et cacao qui gère les question de ces filières.